J-5 avant la Coupe du Monde. Quatre ans que toute la planète football attend la grand-messe du football mondial. 32 équipes, 99 gardiens, Main Opposée vous propose de découvrir ceux qui défendront les couleurs et les filets de leurs pays lors de la compétition pour tenter de détrôner l’équipe de France d’Hugo Lloris, tenante du titre.
Episode 13 : la France
Championne du Monde il y a quatre ans, l’équipe de France remet son titre en jeu avec l’ambition de rejoindre le cercle très fermé des nations ayant conservé leur couronne après l’Italie (1934 -1938) et le Brésil (1958 -1962), tout en espérant ne pas revivre le fiasco de 2002 après son titre glané en 1998 en France. Un syndrome qui, dans l’histoire récente, semble devoir frapper le tenant du titre. En effet, depuis le début des années 2000, seul le Brésil, sacré champion du monde quatre ans plus tôt (2002), est parvenu à sortir des poules lors de l’édition suivante (quart-de-finaliste en 2006 avec une défaite 1-0 contre la France). Pour les autres vainqueurs, à savoir la France, l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne, la défense du titre a tourné court à chaque fois avec une élimination dès la phase de poules.
Dans un climat tendu au niveau des hautes sphères du football français où l’avenir est plus qu’incertain, Didier Deschamps, quant à lui, mise sur la stabilité de la base de son équipe. Ainsi, côté dernier rempart, à l’heure où la Fédération Française de Football traverse une tempête, le sélectionneur confie la barre du navire bleu au Capitaine Hugo Lloris qui sera accompagné de ses deux Lieutenants Steve Mandanda et Alphonse Aréola, soit le même trio que lors du mondial 2018. Vous l’aurez compris, pour les surprises de la liste, ce n’est pas chez les gardiens qu’il faut chercher. De ce côté là, continuité et stabilité sont de mise.
Il est “LE” capitaine de l’équipe de France. Recordman du nombre de capitanats, récent 10ème du trophée Yachine, il sera le guide de cette équipe dans cette course au titre suprême. Cette compétition internationale sera certainement sa dernière et pourrait lui permettre de devenir le recordman de sélections en fonction du parcours des Bleus dans cette Coupe du Monde.
Moins légitime ces dernières années pour certains, il a démontré qu’il était toujours là dans les grands rendez-vous et nul doute qu’il sera une fois de plus un élément déterminant pour l’équipe de France dans sa quête de couronne mondiale. Il est également le relai privilégié du sélectionneur tant sur qu’en dehors du terrain et bénéficie de la confiance totale de Didier Deschamps.
Si pour bon nombre d’observateurs il n’est plus le meilleur gardien français actuellement, il demeure celui qui a largement contribué au dernier sacre des Bleus malgré son énorme erreur en finale heureusement sans conséquence. L’absence de Maignan dans cette liste suite à sa blessure au mollet clôt néanmoins le débat. De plus, il a rarement été décevant sous la tunique tricolore et dispose d’une expérience des grands matchs inégalable.
Il aura très certainement à coeur de réaliser une grande compétition si celle-ci s’avérait être sa dernière, ce qui paraît le plus probable. Alors quoi de plus beau que de se retirer après un deuxième sacre consécutif et s’inscrire un peu plus dans la légende de l’équipe de France en devenant, au passage, le joueur le plus “capé” de l’histoire de la Nation.
Il est l’invité de dernière minute à la suite de la blessure de Maignan. Sans ce forfait, il n’aurait sûrement pas fait partie de cette aventure, mais sa présence dans le groupe France sonne néanmoins comme une juste récompense pour celui qui a décidé de mettre toutes les chances de son côté en vue de cette Coupe du Monde.
En effet, après une saison dernière durant laquelle il était barré par Lopez à l’Olympique de Marseille, il a décidé de quitter son cocon marseillais pour retrouver du temps de jeu et se rappeler aux bons souvenirs du sélectionneur. Malgré quelques apparitions convaincantes en coupe d’Europe dans la cage olympienne lors de l’exercice précédent au point d’imposer une alternance en championnat sur la fin de saison, Mandanda a tenu à démontrer qu’il pouvait encore être un titulaire et a fait le choix de rejoindre Rennes à l’intersaison.
Au sein de l’équipe de Bruno Génésio qui manquait de qualité à ce poste, il a su s’imposer et enchaîner les bonnes performances pour inciter Didier Deschamps à le considérer comme une option éventuelle.
Cette convocation est une véritable récompense pour son travail et son état d’esprit et nul doute que son expérience sera également très précieuse au sein du groupe. De plus, dans une saison où les blessures sont légion, il apparaît comme une solution de rechange plus que crédible en cas de pépin pour Lloris au cours de la compétition.
Déjà présent lors du sacre en 2018, Alphonse, “auréolé” du titre de Champion du Monde, est de nouveau sélectionné pour être le 3ème gardien de l’équipe de France. Il est un habitué de ce rôle parfois ingrat mais tout aussi déterminant. Pour exemple, lors du mondial 1998 en France, Charbonnier était le numéro 3 de l’époque et avait joué un rôle très important dans la relation entre Barthez et Lama, réputée “glaciale”.
Aréola n’a finalement jamais vraiment tenu les promesses de ses premières années au haut niveau mais bénéficie de la confiance de Didier Deschamps à ce poste de numéro 3. Celui qui a également enchainé les prêts en club semble, en sélection au moins, s’être stabilisé et avoir trouvé une place dans ce groupe France.
Pour le sélectionneur, il a du “vécu” et une “expérience internationale” qui font de lui un incontournable là où certains aimeraient que Deschamps prépare l’avenir avec un jeune gardien en pleine progression, dans le but de l’intégrer petit à petit dans le groupe. Le “groupe”, une notion chère à Deschamps, ce qui justifie la présence d’Aréola, celui-ci ayant fait partie de l’aventure en 2018. Quand on sait à quel point l’équilibre du groupe Equipe de France est important pour l’ancien capitaine des Bleus. De plus, le rôle de 3ème gardien est délicat à appréhender et nécessite un parfait compromis entre la qualité et la volonté de ne pas vouloir à tout prix bouleverser la hiérarchie comme ce fut le cas avec Stéphane Ruffier à une certaine époque, qui avait finalement renoncé à endosser ce costume.
Si ses chances de jouer sont quasiment nulles, la place d’Aréola est établie et fait de lui un élément important du groupe France, notamment dans la cohésion d’un groupe qui vit en eaux troubles depuis plusieurs semaines entre marabouts et potentiels squelettes dans les placards de la 3F.
Pour soulever une troisième Coupe du Monde, la France devra compter sur ses “anges gardiens” pour ne pas subir la malédiction du “champion et retour précoce à la maison”. Dans un groupe abordable, les Bleus ont un statut de favori de la compétition à assumer et peuvent compter sur l’expérience de leur capitaine et portier dans cette quête, car derrière chaque grande victoire se cache toujours un grand gardien, solide et déterminant.
HUGO LLORIS
Club : Tottenham Hotspur (Premier League)
Age : 35 ans
Né le : 26 décembre 1986 à Nice (France)
Taille : 1m88
Poids : 82 kg
Pied : gauche
Main : droite
Gants : Reusch
Sélections : 139
1ère sélection : 19 novembre 2008 (France – Uruguay : 0-0)
photo de couverture : Le Parisien
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