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5 June 2021


J-6 avant l’Euro. Un an que toute la planète football assiste à la grand-messe du football européen. 24 équipes, 72 gardiens, Main Opposée vous propose de découvrir jour après jour ceux qui défendront les couleurs et les filets de leurs pays lors de la compétition pour tenter de détrôner le Portugal de Rui Patricio, tenant du titre. Aujourd’hui, la Pologne.

Première d’un groupe de qualification qu’elle a dominé de la tête et des épaules, la Pologne arrive à l’Euro bien décidé à jouer les trouble-fête. Opposée à l’Autriche, la Macédoine, la Slovénie, Israël et la Lettonie, les hommes du sélectionneur national Jerzy Brzeczek ont rendu une copie quasi-parfaite avec 8 victoires, 1 nul et 1 défaite lors de la phase de qualification. Malgré cela, Jerzy Brzeczek, 49 ans, n’emmènera pas ses hommes à l’Euro. Limogé en début d’année, il a été remplacé par Paulo Sousa qui aura donc la tâche de mener les polonais vers les huitièmes de finale, et plus si affinités. Placée dans le groupe E en compagnie de l’Espagne, la Suède et la Slovaquie, cela ne sera pas chose facile mais le nouveau sélectionneur national pourra compter sur son trio de portiers sans surprise et confirmé il y a quelques jours : Wojciech Szczesny, Lukasz Fabiasnki et Lukasz Skorupski.

“Tel tu fréquentes, tel tu deviens”

Coéquipier de Gianluigi Buffon à la Juventus Turin, Wojciech Szczesny signerait des deux mains pour que ce proverbe polonais devienne pour lui réalité. Après l’avoir observé depuis le banc puis regardé partir au Paris Saint Germain, le natif de Varsovie a vu l’idole de nombreux portiers revenir au pays pour le seconder.

Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en tant que titulaire et de la coupe d’Italie en tant que remplaçant, Szczesny a occupé comme prévu le poste de numéro 1 tout au long du championnat, ne laissant sa place à Gigi qu’à huit reprises. En 30 matchs, le gardien d’un mètre 96 encaisse 32 buts et garde sa cage inviolée à 6 reprises, alors que dans le même temps, la légende italienne signe 3 blanchissages en 8 matchs pour 5 buts encaissés. Le polonais a encore un bout de chemin à faire pour faire oublier Gigi, mission impossible de facto, mais si la Juventus n’a pu cette saison conserver son titre de champion d’Italie, ce n’est pas dans les buts que les causes les plus flagrantes sont à trouver.

Sur le plan continental, Szczesny aura été moins généreux avec son aîné transalpin, mettant main basse sur 7 des huit matchs disputés par les Bianconeri en Ligue des Champions, un parcours qui s’arrête malheureusement pour lui dès les huitièmes de finale. Ainsi, opposée au FC Barcelone, au Dinamo Kiev et à Ferencvaros, la Juventus signe 5 succès dont 4 avec le polonais qui signe au passage deux cleansheet avant de céder sa place à Gigi pour le dernier match du groupe face à Messi, Ter Stegen & compagnie. Parmi les 16 dernières équipes en lice, on pense alors que Szczesny et ses coéquipiers ne feront qu’une bouchée du FC Porto mais, battus à l’aller 2 buts à 1, ils ne peuvent qu’accrocher la prolongation au match retour sur leur terrain. Alors qu’on semble se diriger vers une séance des tirs au but que l’on n’attendait pas, Porto égalise à 5 minutes du terme. Si Rabiot redonne l’avantage aux italiens dans les minutes qui suivent, la victoire sera insuffisante et Szczesny, qui devra patienter pour réaliser son rêve d’amener la Juventus là où Buffon a échoué, sur le toit de l’Europe.

S’il peut compter sur l’appui de son père spirituel avec la Juventus, il peut également compter sur celui de son père biologique, Maciej Szczesny, lui-même gardien de but professionnel aujourd’hui retraité. Si le père n’a connu que 7 sélections avec la Pologne, son fils en compte aujourd’hui 52 et compte bien sur cet Euro pour faire entrer son nom et celui de ses aïeux dans l’histoire de la nation.

Un numéro 2 aux airs de numéro 1

Pour seconder Szczesny, Paulo Sousa a fait appel à Lukasz Fabianski, habituel numéro 2 de son numéro 1 en sélection nationale et qui ne serait pas contre bousculer la hiérarchie durant la compétition. A 36 ans, le gardien de but de West Ham a signé une saison à l’image de son club, autrement dit, de belle facture.

Sur les 38 journées de Premier League qu’a disputé son club, il n’en a manqué que trois. Le premier lors de la 17e journée sur le terrain d’Everton en raison d’une entorse, le second face à Manchester City et Ederson lors de la 26e journée, le dernier lors de l’avant-dernière journée, sur le terrain de West Bromwich Albion, match pour lequel Fabianski est laissé au repos par son entraineur. Bilan : 35 matchs, 44 buts encaissés, 10 cleansheet au compteur et une belle 6e place au classement final du championnat anglais, devant Tottenham et Arsenal.

Côté coupes, il n’est pas sollicité par son entraineur durant la Carabao Cup et est laissé au repos. En FA Cup, son entorse lui fait manquer l’entrée en lice de West Ham mais il reprend du service et la titularisation dès le 4e tour pour un blanchissage sans réelle difficulté face à Doncaster, club de 3e niveau (4-0) avant un déplacement compliqué à Old Trafford, sur la pelouse des Diables Rouges de Manchester United. Incapables de se départager au bout de 90 minutes, Fabianski gagne 30 minutes de rab au Théâtre des Rêves, surnom du stade mancunien, avant que celui-ci ne tourne au cauchemar et voit Scott McTominay tromper la vigilance du portier polonais.

S’il est probable que Fabianski ne soit aligné qu’en cas de défaillance de Szczesny, son sélectioneur national sait pouvoir compter sur un gardien d’expérience et bien dans le rythme après une saison complète et sérieuse du natif de Kostrzyn nad Odrą de l’autre côté de la Manche.

Retour en grâce

Appelé dans la pré-liste polonaise pour la Coupe du Monde 201 en Russie, Lukasz Skorupski avait dû faire ses valises et regarder Bartosz Bialkowski, alors portier d’Ipswich Town en 2e division anglaise. Cette fois, il a laissé le siège éjectable à Radosław Majecki, et c’est bien lui qui accompagnera Szczesny et Fabianski dans un grand tournoi international.

Dernier rempart du club italien de Bologne, il a disputé 74% des rencontres de Série A, soit 28 matchs sur 38 possibles, maquant à l’appel de mi-décembre à mi-janvier en raison d’une main fracturée – il signera son retour par un cleansheet face à Vérone -, face à l’Inter en raison du covid-19, puis cède sa place lors des 35e et 36e journées, prenant place sur le banc et permettant à son numéro deux d’avoir un peu de temps de jeu. Auteur de 4 blanchissages, il encaisse dans le même temps 46 buts au sein d’une équipe de Bologne qui termine la saison à une 12e place somme toute logique au vu de leur parcours. En coupe d’Italie, il est le premier supporter d’Angelo Da Costa dont il suit les performances assis sur le bord du terrain au milieu des remplaçants.

Ne nous voilons pas la face, Skorupski est le moins expérimenté des trois larrons qui composent le trio de gardiens qui défendra les filets de la nation polonaise, mais il est peu probable que l’on puisse le voir en action sur le pré. A lui de répondre aux exigences du rôle de numéro 3 pour sa sélection s’ils espèrent traverser l’Europe jusqu’au 11 juillet.

 


LA FICHE DU TITULAIRE

Wojciech Szczesny gardien de but Pologne Euro 2020 Euro 2021

WOJCIECH SZCZESNY
Club:
  Juventus Turin (Série A)

Âge : 31 ans
Né le : 18 avril 1990, à Varsovie (Pologne)
Taille : 1m95
Poids : 84 kilos 
Pied : droit
Main : droite
Gants : Nike

Sélections : 52
1ère sélection : 18 novembre 2009


Photo : SoFoot.com


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