Blog


26 February 2021


Gardien légendaire de la Fiorentina, Sébastien Frey s’est livré sans détour à Main Opposée. Un entretien au long cours que nous vous proposons de suivre sur deux jours. Pour cette première partie, l’ancien gardien international revient avec nous sur son expérience cannoise, son parcours italien et sa fin de carrière délicate en Turquie. 1ère partie.

MO : Bonjour Sébastien. Tout d’abord, pourquoi as-tu choisi le poste de gardien de but ?

Sébastien Frey : Quand tu es petit, tu as ton père comme modèle. Le mien a été gardien de but jusqu’en deuxième division. J’ai toujours aimé avoir quelque chose de plus que les autres. J’aimais porter des gants, être différent. J’étais aussi un peu « casse-cou », j’adorais plonger et rentrer à la maison avec de la boue. J’ai tout de suite accroché avec le poste. Dès mes débuts, j’ai commencé à être gardien de but. Un bas de survêtement, un pantalon troué et des gants moisis, et c’était parti !

On a tous aimé cela…

Quand je pense à ces moments, c’est comme quand tu manges un bonbon. Quelque part, nous étions innocents. Actuellement, je construis un musée sur ma carrière et mon passé footballistique. Je m’en rappelle avec beaucoup de plaisir et de nostalgie.

Tu as débuté en Côte d’Azur dans le club de l’AS Vence puis, en pupilles, tu joues avec l’AS Cannes. Que retiens-tu de ta formation à Cannes ?

Je commence à l’AS Vence parce que mon père avait terminé sa carrière là-bas et il entraînait les jeunes du club. Je n’étais pas dépaysé puisque c’était mon père qui m’entraînait. Vient ensuite la période du sport-études où l’AS Cannes a contacté mes parents. Rejoindre Cannes signifiait quitter la maison. Mes parents m’ont demandé ce que je voulais. Je leur ai répondu que mon rêve était de devenir footballeur professionnel. J’ai fait le choix de rejoindre Cannes, je suis allé habiter chez mes grands-parents à Antibes. J’y suis resté pendant deux ans avant de rejoindre le centre de formation. Après trois ans de sport-études, j’intègre le centre de formation. Je suis plongé dans une nouvelle réalité. Je me souviens de certains moments avec mon grand-père quand j’étais au sport-études. C’était un ancien défenseur qui était international français. Il m’emmenait tous les matins et venait me chercher tous les soirs. Je lui dois beaucoup. Il était fier de m’accompagner tous les jours, c’était un réel plaisir pour lui.

En 1997, tu es titulaire pour la première fois à 17 ans, comment tu as appréhendé cette situation ?

Paradoxalement, cette situation n’est pas la plus difficile à gérer. À 17 ans, tu es insouciant, tu n’as pas cette notion de pression, tout s’est passé très vite. J’étais deuxième gardien et le premier gardien de l’époque, Grégory Wimbée, se blesse le matin du match. L’entraîneur vient me voir et me dit : “Seb, ce soir c’est à toi”. Je n’ai pas eu le temps de cogiter, j’ai juste eu le temps de rentrer dans ma chambre d’hôtel pour appeler mes parents pour qu’ils viennent voir le match. Il y a de l’émotion et de la fierté, et puis j’étais un gamin ! Sur le coup, je n’y ai pas pensé mais avec du recul tu te dis “Waouh !”. Il fallait être costaud dans sa tête.

Quels souvenirs gardes-tu de ton premier match en pro (Cannes-Rennes) ?

Je crois que le score final est de 2-2. Je suis élu homme du match, je suis sollicité dans le match, donc ça se passe bien. J’ai un souvenir magnifique lorsque le journaliste de Canal+ est venu m’interroger dans les vestiaires. À ce moment là,  je me suis dit “maintenant je suis professionnel”. D’ailleurs j’ai encore la cassette de l’interview.

C’est à partir de ce moment que tu as pris conscience que tu étais devenu professionnel ?

Dès que tu touches au monde pro, tu n’as plus envie d’en sortir. Paradoxalement, le plus dur ce n’est pas d’y arriver, c’est d’y rester. Il faut garder la même rigueur et la même discipline, mais désormais il faut confirmer à chaque match. J’ai pris conscience de la qualité qu’exigeait le haut niveau. Quand j’étais n°2, la préparation de match, c’était un peu pour boucher les trous, comme tous les numéros 2. Lorsque je suis devenu numéro 1, c’est moi qui décidait du marquage, du mur… Bref, tu te sentais comme un véritable protagoniste.

Comment ont réagi tes coéquipiers lorsque tu es devenu titulaire ? Ont-ils accepté qu’un joueur moins expérimenté qu’eux les dirige ?

Je pense qu’ils ont accepté car j’avais un potentiel à l’entraînement. J’ai eu de la chance avec la mentalité des anciens à l’époque. Ils te conseillaient et ils te protégeaient. Par exemple, il y avait Stéphane Bray qui était à côté de moi dans le vestiaire. Stéphane m’a énormément conseillé. Il me disait de garder la tête sur les épaules et de continuer de bosser. Grâce aux conseils des joueurs de cette trempe, tu arrives à progresser sans prendre la grosse tête.

Sébastien Frey sous le maillot cannois face au PSG. (Source: paris-canalhistorique)
Sébastien Frey sous le maillot cannois face au PSG. (Source: paris-canalhistorique)

Malgré de bonnes performances sur le plan personnel, Cannes termine dernier du championnat à la fin de la saison 1997-1998. Tu es alors sollicité par l’Inter Milan et l’OM. Peux-tu raconter cette intersaison ?

Tout d’abord, il faut remettre les choses dans leur contexte. J’étais prêt à rester à Cannes, même en deuxième division, car c’était mon club formateur. Les dirigeants viennent me voir et ils me disent que le club ne passera pas la DNCG. Il fallait récupérer environ 15 millions de francs. Nous étions deux-trois joueurs avec un potentiel économique intéressant au vu de notre âge. Mon agent s’est activé, alors Marseille et l’Inter se sont intéressés à moi. À Marseille, j’ai des relations directes avec Rolland Courbis, c’était le club phare de l’époque en France. C’était magnifique d’avoir cet intérêt. Jusqu’au jour où j’ai visité les installations à l’Inter. Je suis allé à Milan pour voir un match de Coupe UEFA entre l’Inter et Strasbourg. Dans le stade il y avait 80.000 personnes, c’était du jamais vu. En France, avant la Coupe du Monde 98 les stades n’étaient jamais plein hormis pour les PSG-OM. J’étais impressionné par cette nouvelle réalité en Italie. Après le match, je suis rentré dans le vestiaire, Ronaldo, Youri Djoarkeff m’ont serré la main, des stars d’une simplicité… Je me suis dis “Waouh ! Oui, c’est là que je veux être”. Je finis la saison à l’AS Cannes et j’arrive à l’Inter pendant la Coupe du Monde 98.

Tu as 18 ans quand tu rejoins l’Inter…

J’ai 18 ans et je déménage pendant la Coupe du Monde. On commence la préparation après la compétition. Nous étions quatre français avec Dabo, Sylvestre et Camara. Nous n’avions qu’une hâte, c’était de voir Youri arriver pour le féliciter. Quand il est revenu, on était super fiers. Tous les jours, je m’entraînais avec Ronaldo, Simeone, Zamorano… tous des grands joueurs. C’était le grand football au quotidien, je côtoyais des joueurs de renom, c’était extraordinaire !

“Mon objectif c’était de jouer avec  l’Inter.”

Comment se déroule cette intégration dans le club interiste ?

C’était très simple car nous étions dans les meilleures conditions pour s’adapter. De notre côté, nous avons tout fait pour apprendre l’italien le plus rapidement possible. Dans tous les pays aujourd’hui ça s’est perdu. Je suis désolé mais quand tu vas dans un nouveau pays, la moindre des choses, c’est d’apprendre la langue par respect envers le club et les supporters. À l’Inter, on a compris que si on ne parlait pas l’italien on ne pourrait pas jouer. Benoît Cauet nous a été d’une grande aide pour traduire et nous mettre ainsi dans les bonnes conditions.

Gianluca Pagliuca est le gardien titulaire. Comment as-tu travaillé avec lui ? Quel était ton objectif quand tu as rejoins les Nerrazuri ?

Mon objectif, c’était de jouer avec l’Inter. Devant moi, il y avait un monstre avec Pagliuca, international italien et gardien hyper respecté. Aujourd’hui, on se téléphone tous les jours, c’est dire que nous avons gardé d’excellents rapports. Il aurait pu se la raconter quand je suis arrivé, mais bien au contraire, il m’a aidé. J’ai appris de lui et j’étais dans les meilleures conditions pour progresser.

Sébastien Frey remplace le légendaire Gianluca Pagliuca (source : footdavant.fr)
Sébastien Frey remplace le légendaire Gianluca Pagliuca (source : footdavant.fr)

Qu’est-ce que tu retiens des entraînements spécifiques avec Pagliuca ? Quelles étaient ses qualités ?

Il avait beaucoup de force dans les jambes, il était très explosif. Il était spectaculaire tout en restant efficace. Je le regardais et apprenais. On avait un entraîneur des gardiens, Luciano Castellini qui était un « papa » pour moi, il a été champion d’Italie, il a joué à Naples avec Maradona. Castellini a été extraordinaire, d’une gentillesse incroyable, en plus, il était super préparé. C’est lors de ma première saison en Italie que j’ai une très grosse marge de progression. Pour la première fois je découvrais la formation italienne.

“En France, on restait dans le schéma du simple entraînement, en Italie c’était des séances pour préparer le match.”

Donc tu travaillais différemment en Italie?

Les spécifiques étaient plus minutieux. En Italie, on insistait sur les détails tandis qu’en France, on travaillait les bases sans aller plus loin. En France, on restait dans le schéma du simple entraînement. En Italie, c’était des séances pour préparer le match. L’objectif était d’être performant dans tous les secteurs possibles. Je me régalais pendant des heures. En bonus à la fin de l’entraînement, il y avait Roberto Baggio et Youri Djorkaeff qui faisaient des séances de tirs au but et de coups francs. Par plaisir, je restais pour « défier » ces géants du football. Sur le plan individuel, ça m’a beaucoup apporté. Je me disais : “si j’arrête un coup franc de Roberto Baggio à l’entraînement, franchement, qui va réussir à me marquer un coup-franc en match ?”
À l’Inter de Milan, il y avait les meilleurs joueurs du monde.

Tu as emmagasiné de la confiance en côtoyant ces grands joueurs ?

Forcément ! On revient à ce que je disais tout à l’heure. Quand tu arrêtes un penalty de Ronaldo, un tir de Djorkaeff, un coup-franc de Baggio, tu prends confiance et puis ça m’a donné envie de plonger dans le grand bain du football, mais aussi de prouver toutes mes qualités. C’est pourquoi je vais à l’Hellas Vérone la saison d’après. Quand tu passes un an à t’entraîner, tu n’as qu’une envie, c’est jouer. À Vérone (1999-2000) je suis élu meilleur joueur et meilleur gardien du championnat, choses dont peu de gardiens ont eu le privilège. Cette année là, j’étais devant Zidane, devant Ronaldo, j’étais devant tous ces géants. Ils m’ont récompensé car j’étais au dessus sur une saison par rapport à mes performances et ma régularité. À partir de là, je me suis dis qu’il fallait progresser et continuer de gravir les échelons.

Après ta saison avec le club de Vérone, tu retournes à l’Inter avec un nouveau statut…

Je viens avec un statut de titulaire. Quand je suis à Vérone, Lippi signe à l’Inter et ramène avec lui Angelo Peruzzi, lui aussi un monstre sacré. C’était un gardien que j’appréciais énormément. L’année où je joue à Vérone, Peruzzi fait une très bonne saison avec l’Inter. À ce moment là, je ne sais pas dans quelles conditions je vais revenir. Si c’était pour être numéro 2 à 19 ans, il valait mieux que je joue ailleurs. J’avais reçu beaucoup de propositions comme Manchester United ou la Lazio de Rome. Ces informations sortent dans la presse, donc je connais un été assez mouvementé. Je me souviens, qu’un jour en fin d’après-midi, je suis en voiture pour voir mes grands-parents et je reçois un appel d’un numéro inconnu. Je réponds. Marcelo Lippi qui me téléphone ! Il me dit : “Seb, je sais qu’il y a du bruit dans la presse mais l’Inter Milan est un très grand club. Je suis coach et je veux que tu sois le gardien titulaire de l’Inter. Tu refuses toutes les propositions, tu reviens et c’est toi le titulaire”. De suite, j’appelle mon agent pour lui dire que je reste à l’Inter en tant que titulaire.

 “À Parme, j’ai succédé à Buffon !”

En 2001, tu rejoins Parme où tu côtoies notamment Claudio Taffarel. Pourquoi rejoindre Parme ? Quels souvenirs gardes-tu du club parmesan ?

On fait une saison moyenne avec l’Inter, on n’atteint pas les objectifs. Une saison avec beaucoup de problèmes, de polémiques, Lippi est viré au bout de deux, trois matchs. Malgré tout, je continue à jouer avec des hauts et des bas, mais je pense que le bilan reste positif. En fin de saison, j’appelle le président en lui disant qu’à 20 ans c’est un poids de jouer à l’Inter. Je lui demande s’il pense qu’il pourrait reconstruire une équipe compétitive, le président me dit qu’il ne sait pas. Entre temps, la Roma m’appelle. Je fais comprendre aux dirigeants que je n’ai pas envie de repartir sur une page blanche, peut-être que mes performances auraient baissées. En gros, ils me disent qu’ils ne me vendent pas à Rome car c’est un concurrent direct, la Roma signe un autre gardien. À ce moment là, les dirigeants m’autorisent à partir. La Parme souhaite me recruter. Parme, c’était l’un des cinq plus grands clubs italien. J’arrive à Parme après le départ de Buffon. Succéder à Buffon c’est un challenge compliqué, mais aussi très excitant ! J’avais envie de « faire oublier » Buffon. À Parme, le numéro 2, c’est Claudio Taffarel, champion du monde, international brésilien, un gardien qui a tout gagné. C’est un mec expérimenté qui m’a mis dans les meilleures conditions pour être performant. Cette saison là, on gagne la coupe d’Italie et je suis élu meilleur gardien du championnat. C’était une saison magnifique. J’ai côtoyé des grands joueurs comme Cannavaro, Boghossian, Sabri Lamouchi. En fait, je quitte une grande équipe pour en rejoindre une autre. Les gens me disaient que je faisais un pas en arrière en quittant l’Inter pour Parme. Je leur répondais qu’ils se trompaient car Parme était une grande équipe et une situation un peu plus tranquille pour travailler. J’ai fait le bon choix et j’en étais convaincu.

Lettre à un phénomène, Sebastien Frey – Ultimo Diez
Sébastien Frey sous le maillot parmesan (Ultimodiez)

En 4 saisons avec Parme, tu es élu trois fois meilleur gardien du championnat. C’est exceptionnel !

Déjà, ça confirme le fait que j’étais dans les meilleures conditions pour bosser. Après la première saison, le club change politique en vendant les gros joueurs et en investissant sur des jeunes joueurs comme Adriano, Nakata, Johan Micoud ou encore Marco Di Vaio. Je reste dans une ambiance sympa et nous faisons deux saisons consécutives en préliminaire de Ligue des Champions et de Coupe UEFA. On a fait de belles choses.

En 2005, tu rejoins la Fiorentina. Tu avais envie d’un nouveau défi ?

Non. Ce qui se passe, c’est qu’en 2003 il y a le krach de la Parmalat* et le club est sur le point de couler. Nous n’avons pas été payés pendant neuf mois, le président a été arrêté et tous les fonds ont été gelés. Parme me dit de partir car ils ne pouvaient plus payer mon salaire. Avec Gilardino, nous étions les deux « joueurs phares ». Gilardino signe à Milan et moi je pars à la Fiorentina.

(*La société Parmalat était un géant de l’agroalimentaire. Le Krach de la société en 2003 avait engloutit 14 milliards d’euros au détriment des banques et des épargnants.)

https://youtu.be/pvQxL91I41E

C’est avec la Viola que tu découvres la C1. Pour un gardien de but, est-ce qu’il y a une différence entre un match de championnat et de Ligue des Champions ?

Oui. La Ligue des Champions, c’est une compétition à part, comme l’Euro et la Coupe du Monde. Quand on dit que cet hymne de la Ligue des Champions c’est quelque chose, et bien c’est vrai. Quand tu foules la pelouse et tu entends cette chanson, tu ressens une émotion incroyable. C’est impossible ne pas être motivé quand tu écoutes cet hymne. C’était une très belle expérience. Avec la Fiorentina, nos battons Lyon deux fois, Liverpool une fois, et mettons en difficulté le Bayern Munich. On se fait voler le match à Munich ! On domine le Bayern ! D’ailleurs, c’est l’année où ils perdent en finale face à l’Inter. J’étais content car c’est mon ancien club qui me vengeait. Jouer la Ligue des Champions, c’est quelque chose de spécial.

“En gros, il me dit t’es étranger je ne te ferai jamais jouer”

En 2011, tu découvres un autre club Italien en signant au Genoa. Quelles sont les raisons qui t’ont poussé à quitter le club florentin ?

Moi je n’ai jamais voulu quitter la Fiorentina. J’étais une icône, j’étais le capitaine. En 2010, je me pète à nouveau le genou. J’arrive à revenir mais je suis en conflit avec le directeur sportif de l’époque. Je n’avais pas envie de perdre mon temps à me battre, donc je préfère m’en aller et continuer à prendre du plaisir plutôt que de faire la guerre dans un club qui m’a apporté beaucoup, un club dans lequel je suis énormément respecté. Aujourd’hui j’ai été élu parmi les deux plus grands gardiens de la Fiorentina. C’est quelque chose d’énorme quand on sait que de très grands gardiens sont passés par la Fiorentina. Pour continuer à prendre du plaisir, il fallait que je parte. Le président de Gênes, m’a directement appelé. J’avais d’autres belles propositions mais, pour des raisons personnelles, Gênes était la solution idéale.

En 2013, tu décides d’aller en Turquie pour jouer à Bursasspor. Malgré une bonne première saison, ton expérience en Turquie se complique avec l’arrive de Senol Günes. Que se passe-t-il ?

La première saison je gère le vestiaire bien que je ne parle pas le turc. Les joueurs avaient demandé que je sois le capitaine. Mais tout change quand le président change. Là-bas, il y a une élection qui se déroule tous les 3 ans pour changer de président. Ce n’est plus le staff qui souhaitait investir sur des joueurs européens, on passe sur quelque chose de différent. Les nouveaux dirigeants font signer Senol Günes comme entraîneur. Le mec (Senol Günes) arrive et me dit  qu’il n’a jamais fait jouer un gardien étranger et c’est pas aujourd’hui que ça va commencer. En gros, il me dit t’es étranger je ne te ferai jamais jouer. Je dis d’accord mais je lui demande de me laisser tranquille

Après une interview au Corriere dello sport tu annonces ta retraite en 2015. Ce n’était pas un « crève cœur » de terminer ainsi ?

Cette expérience en Turquie m’a énormément épuisé psychologiquement donc j’ai préféré arrêté. Je reçois malgré tout des propositions, en Italie, en France de certains clubs qui jouaient la Ligue des Champions. J’ai préféré en rester là pour que les gens gardent l’image d’un gardien professionnel. Quand j’ai arrêté, le foot ne me manquait pas donc je pense qu’il était temps que je prenne cette décision.

——————–

Découvrez la 2e partie de l’interview de Sébastien Frey, sur Main Opposée.

——————–

Photo couverture : UEFA

News Feeds
Rejoins la communauté
Articles récents
Si tu souhaites recevoir du contenu exclusif, souscris à ma newsletter :
Haut de la page
Partages