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3 August 2017


Interrogé par le magazine France Football, le néo-bordelais Benoît Costil (30 ans) s’est confié sur l’aventure qu’il débute chez les Girondins. L’ancien rennais y évoque notamment son admiration pour Christian Gourcuff, sa première expérience en bleu ainsi que Cédric Carrasso dont il est le successeur.

Benoît Costil s’est exprimé dans un premier temps sur sa carrière mais également sur ses années passées en Bretagne : “Je ne changerais rien à ma carrière, rien à tous mes choix. Je les assume pleinement. Dans tout ce que j’ai fait, j’ai été honnête, avec les gens ou les clubs que j’ai pu connaître. Quand je suis parti des clubs, ça m’a toujours fait un pincement au coeur. J’y ai tout donné et laissé un bon souvenir. […] A Rennes, j’avais reçu une proposition équivalente à celle que j’avais, voire inférieure. Du coup, j’ai estimé qu’il n’y avait pas beaucoup de considération. Voilà. Mais ce sont des aléas qui existent dans le foot. Cela ne m’a pas empêché de faire une bonne saison et de continuer à aimer ce club, à mouiller le maillot et à tout donner comme j’ai pu le faire pendant 6 ans. […] L’attachement que j’ai pour le Stade Rennais, pour cette région, pour cette ville, n’a pas été abîmé par ce petit aléa, ni par ces personnes.”

L’international français tient tout de même à souligner le rôle de Christian Gourcuff dans sa progression sous le maillot rennais : “Christian Gourcuff est arrivé et a changé énormément de choses. […] Ce que j’ai aimé, c’est qu’avant de parler de football, dès notre premier entretien, il m’a dit qu’il appréciait l’homme et qu’il avait envie de travailler avec moi. A partir de là, je me suis dit qu’on allait être en phase. […] Dès les les premières séances, j’ai complètement été absorbé par ses principes, sa façon de voir le foot, sa méthode de travail, sa passion et l’homme qu’il est. Pour moi c’est un top entraîneur et un grand homme aussi. […] Il ne considère pas le gardien comme un dernier rempart. Il a son 4-4-2, une défense qui joue très haut, donc le rôle du gardien est de combler la distance entre le but et les défenseurs. Un jeu haut et une totale liberté au niveau des relances. […] Au-delà, il y avait tout ce travail tactique pour être le plus performant possible en match. Même si, moi, je pouvais à priori ne pas être dans cette tactique, je prenais beaucoup de plaisir à voir évoluer les copains. Il a une ligne directrice, des principes, des convictions et s’y tient.”

Le natif de Caen s’est également livré son son choix de rejoindre Bordeaux et de rester en France : “J’ai eu la chance, et je ne fanfaronne pas, car ça n’a pas toujours été le cas, d’avoir le choix. J’étais libre et il est vrai qu’à la base mon idée première était de découvrir un autre championnat. Effectivement, l’Italie et l’Espagne m’attiraient beaucoup et j’y avais des contacts. Mais Bordeaux, dans sa façon de faire, a été très bien. […] Ensuite c’est un club qui a une histoire. Et un effectif de qualité avec un gros potentiel. […] Et puis, rester en France avec un objectif plus personnel qui est le Mondial m’a semblé judicieux. Cela ne veut pas dire que je suis certain de le faire… Déjà, il faut se qualifier. Mais en restant en France, dans un club comme Bordeaux, je me donne plus d’arguments pour figurer encore dans le groupe France.”

Largement concerné par l’équipe de France, Benoît Costil évoque notamment se première sous le maillot bleu contre le Côte d’Ivoire : “J’avais beau avoir 25 à 30 matches sur le banc, participé à un Euro, même sans jouer, je n’étais pas international. Je le suis devenu en l’espace de 90 minutes et, pour moi, c’est un moment marquant. Je me souviens de tout ! De la veille au soir, de la blessure malheureuse de Steve (Mandanda), de la manière dont je suis convoqué parce qu’à la base je ne suis pas dans le groupe. Mais Alphonse (Aréola) se blesse et je suis rappelé au dernier moment. […] Je ne me réjouis pas de la blessure de Steve, mais elle a fait mon plus grand bonheur. […] C’était un match un peu particulier. Déjà, c’était à Lens? Moi, j’adore ce public, le stade Bollaert, génial. Un match sans trop de rythme où on peut se faire piéger à la fin sur ce centre et cette reprise de Nicolas Pépé. Voilà, ç’aura été une belle histoire du début à la fin. […] Hugo et Steve, qui étaient totalement derrière moi et me souhaitaient le meilleur. C’est important d’être avec des gens très sains. Du coup j’ai voulu en profiter pleinement. De l’avant-match, de l’échauffement, des drapeaux bleu blanc rouge, de l’hymne, de la photo… J’ai presque un album photo de cet événement. Parce que ce sont des moments qui doivent être immortalisés. Je n’ai pas gâché mon plaisir. Je l’ai savouré.”

Enfin, le nouveau gardien des Girondins s’est exprimé sur Cédric Carrasso dont il est le successeur dans les cages bordelaises : “Je ne suis pour rien dans cette situation. On remplace tous quelqu’un et on est tous remplacés par quelqu’un un jour ou l’autre. Je n’ai pas grand chose à dire là-dessus, mis à part le fait que je suis honoré d’être dans la continuité de gardiens qui ont marqué l’histoire du club comme Ulrich Ramé et Cédric.”

Photo de couverture : Girondins.com

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