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31 January 2020


Plus on s’approche du sommet du top 10, plus le suspense devient insoutenable. Pour cet avant-dernier épisode, l’icône de tout un pays.

2. Iker Casillas

 

La décennie 2010 a étoffé un peu plus la légende de San Iker. Véritable idole pour toute une génération de gardiens de buts, le portier espagnol a démontré tout son talent tant en club qu’en sélection. La domination du football ibérique sur la planète du ballon rond propulse Iker Casillas comme l’un des meilleurs gardiens de l’Histoire du jeu.

Lors de la coupe du monde en Afrique du Sud, Casillas entre dans la légende en compagnie de ses partenaires. En effet, le capitaine de la Roja devient le premier espagnol à soulever le trophée. Lors de la finale, le dernier rempart du Real Madrid est décisif face à Arjen Robben.

On joue la 61ème minute de jeu lorsque le stratège hollandais prend de vitesse l’arrière garde espagnole et se retrouve seul face à Casillas. Le joueur du Bayern Munich décide de glisser le ballon du côté ouvert pensant ouvrir le score à son pays. C’était sans compter sur la science du duel de Casillas qui décide de rester longtemps sur ses appuis pour ne pas donner la solution au néerlandais qu’il connait parfaitement.

Misant sur un crochet intérieur pied gauche de l’attaquant, Casillas se retrouve pris à contre-pied mais laisse traîner ses jambes et détourne la tentative de Robben en corner, du bout du pied. Sur cet arrêt, c’est tout un pays en apnée qu’il réanime. Xavi le dira : “Quand tout semble perdu, Iker apparait et vous sauve”.

Outre le but d’Iniesta en prolongation, l’arrêt de Casillas restera gravé à jamais dans l’histoire du football espagnol et dans la légende de la Coupe du Monde. San Iker est nommé meilleur gardien du mondial 2010 et Gérard Piqué parlera en ces termes de son capitaine : “Contre le Paraguay, il nous a sauvés. Quand il a arrêté le penalty de Cardozo, c’est comme si la Vierge Marie s’était réincarnée en gardien.”

De retour au Real, il devient capitaine après les départs de Raul et Guti, et remporte (enfin) la Coupe du Roi en 2011, seul trophée qu’il manquait à son palmarès. En 2012, son année est plus prolifique en remportant la Liga puis l’Euro. Il est le symbole et le leader du football espagnol qui domine toujours autant la planète football.

Lors de la saison suivante, les relations se tendent avec son entraîneur José Mourinho, réfractaire au leadership d’Iker. Le technicien lui préfère Diego Lopez qui l’avait suppléé durant son absence pour blessure, une hérésie au sein de la maison blanche.

San Iker retrouve cependant sa place de titulaire pour les matchs de Copa del Rey et de Ligue des Champions lors de la saison 2013-2014 avec l’arrivée de Carlo Ancelotti sur le banc des Merengues. Durant cette saison, il bat son record d’invincibilité entre novembre 2013 et février 2014 où il n’encaisse pas le moindre de but pendant 952 minutes.

Cette année se conclut avec la victoire en Ligue des Champions face à l’Atlético de Madrid. Casillas soulève la “Decima” tant désirée par le madridisme, un nouveau trophée pour la légende du football espagnol.

 

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San Iker soulevant la Decima en 2014 ( source : pinterest.co.uk)

Après cette douce euphorie, Casillas tombe de haut après une élimination en Coupe du Monde 2014 dès le premier tour, puis quitte son club de toujours lors de la saison 2014-2015. Un départ qui suscite une vague d’émotions au sein de la Casa Blanca. Les images de San Iker seul et en larmes lors de sa conférence de presse sont encore dans les mémoires des socios du Real.

Alors que beaucoup s’attendait à voir Casillas prendre sa retraite, San Iker  rebondit au Portugal en signant au FC Porto. Après une première saison compliquée, Iker retrouve une seconde jeunesse au stade du Dragao, mais c’est tout le monde du football prend peur lorsque Casillas est victime d’un infarctus du myocarde lors d’un entraînement en mai 2019.

Après avoir subit une intervention chirurgicale, il est annoncé hors de danger. Alors que des rumeurs sur la retraite de la légende espagole circulent, Iker indique qu’il prend sa retraite un jour, mais que ce jour n’est pas encore venu. Soutenu par le club portugais, Casillas intègre l’organigramme du club, faisant ainsi le lien entre le staff et l’effectif, jusqu’à ce qu’il puisse reprendre le ballon rond. Les prémices d’une future carrière d’entraîneur ?

Gardien doté d’incroyables réflexes sur sa ligne, Casillas a su marquer toute une génération de part son leadership et son charisme. Capitaine de la plus grande sélection de la décennie 2010 (il est le joueur le plus capé de la Roja avec 167 sélections), il n’encaissa aucun but entre 2008 et 2012 lors des matchs à élimination directe. Iker Casillas fut nommé à deux reprise meilleur gardien par l’UEFA en 2011 et 2012 et laisse une immense empreinte sur le football mondial.

 

L’arrêt de la décennie d’Iker Casillas

 

Revivez l’intervention décisive d’Iker Casillas face à Robben en 2010, une action mythique du football espagnol :


Retrouvez les précédents épisodes du Top 10 :

3e place : Pura vida !

• 4e place : La légende transalpine

• 5e place : Le portier casqué

• 6e place : L’autre pilier du Barça

• 7e place : Le boss des Bleus

• 8e place : Le plus poli des gardiens belges

• 9e place : Le diable rouge espagnol

• 10e place : Le chilien aux pieds d’or

 

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