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18 September 2018


Chaque mardi, Main Opposée vous propose de revenir sur la carrière de légendes et artistes du poste de gardien. Aujourd’hui, le dernier rempart de l’Atletico Madrid : Jan Oblak.

La Slovénie est un pays assez méconnu du grand public. Deux millions d’habitants et un football orbitant autour de la Serie A, la Slovénie n’est pas réputée pour ses grandes écuries européennes, loin de là. Néanmoins, récemment, la Slovénie a su tout simplement produire deux des meilleurs portiers du XXIème siècle. Le premier n’est autre que Samir Handanovic, dont nous avons parlé plus tôt ici. Le second est Jan Oblak. Oblak, c’est une histoire assez atypique, un espèce de concours de circonstances qui a fait l’avènement du gardien le plus complet actuellement. Retour sur l’ascension d’Oblak, de l’ombre à la lumière.

Des débuts dans l’ombre

Né le 7 janvier 1993 à Skofija Loka, Jan commence le football dans le club de sa ville, le Locan, avant de rejoindre la capitale et le Olimpija Ljubljana. Après avoir gravi les échelons des équipes de jeunes et refusé une offre d’Empoli à l’été 2008, il joue 34 matches lors de la saison 2009-2010 qui fut la première saison dans l’élite pour le club. D’excellentes performances et une 4ème place honorable à la fin de la saison le révèlent au grand public et surtout au Portugal, vivier de joueurs méconnus mais au grand talent. Il rejoint alors le Benfica Lisbonne à l’issue de la saison. Durant 4 saisons, le portier slovène va écumer les clubs portugais en se faisant prêter à Beira-Mar puis à Olhanense lors de la saison suivante sans néanmoins disputer un seul match. Il rejoint par la suite Uniao de Leira et Rio Ave où il disputera respectivement 16 et 28 matchs. Il revient à Benfica pour la saison 2013-2014 où il s’imposera comme titulaire en cours de saison et finira même par être nommé meilleur gardien de la saison.

Oblak à Benfica où il atteint la finale d'Europa Ligue en 2014 (Source : Goal.com)
Oblak à Benfica où il atteint la finale d’Europa Ligue en 2014 (Source : Goal.com)

L’ascension et la confirmation

À l’été 2014, Jan Oblak rejoint l’Atletico Madrid pour 16 millions d’euros comme remplaçant de l’immense Thibault Courtois. Gardien le plus cher de la Liga, il aura la lourde tâche de remplacer celui qui est alors considéré comme le meilleur portier d’Espagne. Lors de sa première saison, il piquera la place de Moya à la suite de contreperformances de ce dernier et jouera 21 matchs toutes compétitions confondues. Mais c’est surtout lors de la saison 2015-2016 qu’il se révèle au grand public, gagnant le trophée Zamora de meilleur gardien en n’ayant encaissé que 18 en 38 matches, égalant un record vieux de 22 ans. Depuis, Oblak est tout simplement rayonnant et a remporté les deux trophées Zamora suivants également. Excellent sur sa ligne, dans son positionnement et dans le jeu aérien, à l’aise pour couvrir la profondeur, disposant d’un jeu long au pied très précis et surtout très régulier dans ses performances, Oblak s’impose comme une référence, si ce n’est la référence à son poste.

Finaliste malheureux de la Ligue des Champions face au Real Madrid en 2016, il avait vu le rêve de brandir la Coupe aux grandes oreilles s’évanouir lors de la séance de tirs au but. Resté par 3 fois au centre du but sans pouvoir réaliser un arrêt, le portier slovène avait surpris les observateurs. Si certains ont pu se demander pourquoi Oblak s’obstinait à ne pas bouger, mais ce refus de succomber aux sirènes du biais de l’action était bel et bien volontaire de la part du portier des Colchoneros. Il s’agissait même d’une consigne du coach des gardiens de l’Atletico, Pablo Vercellone. Statistiquement, 30% des penalties sont frappés au milieu et cette technique, déjà utilisée face au Bayer Leverkusen, avait fait ses preuves, et même plus lors de la séance fatidique.

Le sacre continental arrivera finalement le 16 mai dernier avec une victoire 3-0 en finale de l’Europa League face à l’Olympique de Marseille. Peu sollicité durant la rencontre, Oblak avait néanmoins vu son poteau lui venir en aide sur une tête de Mitroglou. Un premier sacre européen donc, et il y a fort à parier qu’Oblak ne compte pas en rester là.

Jan Oblak posant avec son trophée Zamora 2016-2017
Jan Oblak posant avec son trophée Zamora 2016-2017

Et en séléction ?

Là encore, le portier de l’Atletico a dû reprendre les rennes après un monument au poste de gardien : Samir Handanovic. En Novembre 2015, le portier de l’Inter annonce sa retraite internationale et laisse la place aux plus jeunes. Une opportunité qu’Oblak saisira pour s’imposer comme le titulaire de la séléction slovène. Malheureusement, le pays ne se qualifie pas pour les grandes compétitions internationales. Mais là encore, Oblak relève le challenge de remplacer une référence au poste de portier et encore une fois, l’élève dépassa le maître.

Pour le plaisir et en guise de conclusion à cette biographie dont de belles pages restent sans aucun doute à écrire pour le portier slovène, Main Opposée vous propose une compilation de ses meilleurs arrêts la saison passée :

https://twitter.com/LaLiga/status/982010916890955776

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photo de couverture : AS.com

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