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6 October 2017


Hier soir, l’ancien bordelais était de retour à Troyes avec l’équipe de France Espoirs afin d’y affronter le Monténégro. L’occasion pour Paul Bernardoni (20 ans) qui multiplie les performances avec Clermont Foot de revenir sur son retour au stade de l’Aube mais aussi sur sa convocation avec les Espoirs. Le portier clermontois évoque notamment son bon début de saison et son départ des Girondins. Le jeune international milite également pour l’insertion des femmes dans le football professionnel, une cause qu’il défend avec ferveur.

Son retour au Stade de l’Aube
J’ai encore des amis à Troyes, j’étais d’ailleurs au stade dimanche (pour Troyes-ASSE, ndlr). C’est toujours particulier de revenir dans son ancien jardin. C’est vraiment plaisant. Troyes, c’est mon club formateur, c’est là où j’ai montré mes qualités, je n’ai que de bons souvenirs là-bas. Je ne pourrai jamais critiquer ce club.”

Sa convocation chez les Bleuets
L’équipe de France Espoirs, c’est un cap en plus. La dernière fois, j’avais déjà été convoqué et j’espérais l’être, forcément, mais je me disais que si je n’étais pas dans la liste, il ne fallait pas le prendre comme une fin en soit. Être appelé en Espoirs, c’est quelque chose qui s’inscrit dans une belle évolution.

Son début de saison avec Clermont
Clermont fait un bon début de saison. Je suis aussi satisfait et j’espère que ça va continuer parce qu’il ne suffit pas d’être bon dix matches. Ce qui compte, c’est la régularité. Quand on termine des matches avec des clean-sheets (6 en 10 matches de championnat, ndlr), c’est flatteur, mais il y a aussi une défense qui assure derrière. Je suis vraiment très content de ce début de saison. Maintenant, on reçoit Le Havre et il faut que ça continue.
De retour à Troyes avec l’équipe de France Espoirs, Paul Bernardoni multiplie les bonnes prestations avec Clermont après une saison blanche à Bordeaux.

Son départ des Girondins
C’était clair et net. Il fallait que je parte parce que je savais très bien que je n’allais pas jouer. Ce n’était plus possible et Bordeaux était d’accord avec ça. Mes agents ont trouvé cette opportunité à Clermont. Bordeaux a fait le nécessaire pour que ça se fasse et c’est tant mieux. Comme je l’ai toujours dit, ça me servira même si c’était une période compliquée. On a beau dire qu’on fait un métier de rêve, quand on ne joue pas, c’est compliqué d’arriver le matin et de donner tout ce qu’on a. J’ai appris, notamment au niveau de la frustration. Aujourd’hui, je retrouve le plaisir de jouer au football au sein d’un super groupe. Ce que j’ai vécu à Bordeaux, je l’ai vécu une fois et je ferai tout pour ne pas le revivre une seconde fois, parce que c’est très dur. Comme dit l’expression : “tant qu’on n’a pas bouffé de la merde, on ne sait pas trop ce que c’est”. Tout va tellement vite dans le foot… Le football, ce n’est pas que les paillettes. Dans un club de haut-niveau comme Bordeaux, si tu n’es pas bon, on te remplace, c’est comme ça. Mais j’ai aussi côtoyé de gros joueurs et même si c’était dur, je ne suis plus le même homme qu’à mon arrivée. J’ai grandi.

L’arrivée de Costil à Bordeaux
Déjà, je me suis dit que Bordeaux avait réalisé un très bon coup. Si j’étais directeur sportif, je l’aurais fait tout de suite (rires). Forcément, pour moi, ça va être compliqué, mais je me concentre sur ma saison. Les Girondins savent que j’ai envie de jouer et si ça ne le fait pas en fin de saison avec Bordeaux, on verra. Mais je pense d’abord à faire une grosse saison et j’espère que ce sera le cas.

Sa progression
J’ai progressé, mais il faut encore que je progresse. À Bordeaux, même si je ne jouais pas, je ne me suis jamais dit qu’il fallait que je rentre le premier chez moi après l’entraînement, ce qui m’a permis de passer des caps dans certains domaines. J’ai travaillé avec un monsieur exceptionnel qui s’appelle Pierrot Labat. Il m’a fait passer un cap fabuleux dans le jeu au pied. Ça, c’est quelque chose que tu apprends en match. Par moment, ça peut m’arriver d’avoir l’adrénaline qui monte, mais j’ai toujours mon capitaine ou un défenseur qui me dit : “Là, on se calme”. C’est bien parce qu’après un gros arrêt j’avais parfois tendance à être un peu “foufou”. Aujourd’hui, j’ai appris à me calmer car derrière il peut y avoir un corner et il ne faut pas se rater.

Son regard sur Corinne Diacre
Vous pouvez voir comment je suis. Pour moi, c’est une coach. C’est ma supérieure et ça a été une expérience super enrichissante. Alors, oui, elle ne manage pas comme un homme. Mais j’ai adoré ses causeries. C’est difficile à expliquer, mais je les trouvais vraiment bien. Certains coaches ont des causeries d’avant-match qui durent 20 minutes. Avec elle, ça durait 5 minutes. Elle nous mettait devant nos responsabilités, nous souhaitait un bon match, et puis voilà. Mais on savait ce qu’on avait à faire. Chaque coach est différent et ce qui la caractérise, c’est la rigueur. On est toujours en contact. Quand elle est partie, elle m’a envoyé un petit texto. Elle m’a dit qu’elle était fière de m’avoir recruté et je l’ai remercié parce que c’est quand même elle qui m’a donné ma chance. Je n’oublie pas. Je milite pour parce que c’est bien qu’il y ait de la mixité. Le football reste un monde assez macho et c’est bien de voir que des femmes arrivent à s’insérer dans ce milieu. Ça montre que ce n’est pas parce que c’est une femme qu’elle ne peut pas parler de foot. Des fois, vaut mieux mettre une femme compétente qu’un homme qui ne l’est pas. Tout le monde était content pour elle parce que le poste qu’on lui a proposé, c’est le Graal. Les coaches, c’est comme les joueurs, ça va, ça vient. Le changement d’entraîneur s’est fait dans le continuité. Il semblerait que la mayonnaise ait pris et j’espère que ça va prendre parce qu’il y a de très belles choses à faire.”

Propos recueillis par Benjamin Quarez (Goal.com)
Photo de couverture : Girondins.com

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