Blog


23 August 2020


Jour de finale à Lisbonne. La Ligue des Champions va enfin connaître son dénouement après des mois d’absence et la création d’un Final-8 sans retour pour désigner le grand vainqueur de la compétition. Qui du Paris Saint Germain ou du Bayern Munich aura le privilège de soulever la Coupe aux Grandes Oreilles ?

Les allemands, parmi les favoris de l’épreuve depuis son commencement, disputeront leur 11e finale. Parviendront-ils à décrocher un 6e titre dans la plus belle des compétitions européennes après avoir atomisé le Barça du duo Messi – Ter Stegen (8-2), puis écarté l’Olympique Lyonnais (3-0) dans ce tournoi final ? Sauvé des eaux par Choupo-Moting face à Bergame (2-1), plein de maîtrise face au RB Leipzig (3-0) malgré l’absence de Keylor Navas, le club parisien, novice à ce niveau de compétition, va-t-il enfin toucher le Graal après en avoir rêvé plus grand pendant tant d’années ?

Si Neymar, Mbappé, Di Maria, Müller, Lewandowski & consorts sont attendus, les gardiens ont aussi par le passé marqués de leur empreinte la finale de la Ligue des Champions, et cette année pourrait être une nouvelle occasion pour les portiers de démontrer tout leur talent et leur influence sur le jeu dans la conquête du précieux trophée.

Côté bavarois, Neuer évidemment. Côté parisien, Rico est pressenti mais Navas pourrait bien signer un incroyable come-back. Trois gardiens en première ligne d’un match où l’erreur ne pardonne que trop rarement mais où un arrêt décisif, parfois plus qu’un but marqué, peut offrir le titre et donner droit de soulever le trophée tant convoité.

NEUER, LE CYBORG DU BAYERN

Le dernier rempart du Bayern est un mur. À 34 ans, Manuel Neuer s’apprête à disputer sa 3e finale de Ligue des Champions. Malheureux en 2012 face à Chelsea (1-1, 3 tab à 4), vainqueur l’année suivante face à Dortmund (2-1), le géant allemand est de retour dans les sommets européens, tutoyant les cimes du poste de gardien.

Si la justesse de son placement est un modèle du genre, la qualité de sa relance est exquise telle un bras-roulé millimétré, expédié à 60 mètres de ses filets pour une transition défensive-offensive aussi esthétique que létale. Même s’il n’a pas toujours été juste dans ses prises de décision face à Lyon, Manuel Neuer impressionne toujours autant dans la gestion des duels où son aura et son expérience font merveille.

Si c’est sur le toit de l’Europe que le colosse allemand veut réinstaller son club, c’est sur celui du monde des gardiens que Manuel Neuer veut restaurer son règne, peu importe celui qui, à l’autre bout du terrain, prendra place face à lui dans les buts de Paris.

RICO, DU BANC A LA LUMIÈRE

Le portier de Séville n’était pas encore né lors de la séance de tirs au but de la finale 1986 disputée au Sanchez Pizjuan au cours de laquelle Helmuth Duckadam, alors gardien du Steaua, stoppa les 4 tirs au but du FC Barcelone, mais face au défi qui se présente ce soir à Lisbonne, il est certain qu’il signerait un tel scénario des deux mains.

S’il aurait pu repartir à Séville à la fin du mois de juin, Rico a souhaité terminer l’aventure avec le PSG. Riche idée et sage décision, puisque c’est finalement sur le plus beau des prés qu’il pourrait disputer la plus belle pige de l’été.  Même si la Ligue Europa remportée vendredi par son club n’a pas le clinquant de sa grande sœur aux grandes oreilles, titré à deux reprises en 2015 et 2016, Rico connait parfaitement bien les joies et défis que proposent et imposent les sommets européens.

Entré en fin de match face à l’Atalanta le temps de humer la pelouse lisboète et de tester ses crampons, il a répondu présent aux quelques sollicitations lipsiennes en demi-finale mais sait qu’il sera sûrement bien davantage mis à contribution face au Bayern de Neuer et son terrible pressing. Plutôt réservé dans le domaine aérien, il lui faudra se maintenir dans le rythme de l’action et mettre à profit son envergure dans les duels pour enrayer les plans des Müller, Lewandowski et autres Gnabry. La gestion émotionnelle sera également un élément clé de cette finale pour le portier parisien, lui qui se tient prêt tout en sachant que c’est finalement sur le banc qu’il pourrait voir Keylor Navas débuter ce choc face au Bayern.

 

NAVAS, LE JOKER DE TUCHEL

Sa participation à la finale semblait impensable il y a encore une semaine mais aux soins jour et nuit, Navas a retrouvé l’entraînement collectif en fin de semaine et pourrait être finalement aligné par Thomas Tuchel pour ce dernier tour de bal.

Recruté à l’été pour apporter son expérience et ce supplément d’âme, Keylor Navas pourrait bien bluffer son monde et débuter le match le plus important de l’histoire récente du club parisien. Explosif, très complet, toujours positif derrière son bloc, et doté d’un bon jeu au pied, son influence sur la défense parisienne est indéniable. Sa présence dans les buts parisiens serait évidemment un atout majeur pour les hommes de Tuchel, tant l’expérience du portier costaricien est précieuse à ce niveau.

Triple vainqueur de l’épreuve avec le Real Madrid (2016, 2017 & 2018), Navas n’égalera peut-être jamais le néerlandais Heinz Stuy, auteur de trois clean sheet consécutifs en finale (1971, 1972 & 1973), mais une victoire parisienne ce soir face au Bayern l’élèverait encore un peu plus dans l’histoire de la compétition, faisant de lui l’unique et seul portier à inscrire quatre fois son nom au palmarès de la Ligue des Champions.

Neuer face à Navas ? Neuer contre Rico ? Les paris sont ouverts et la réponse attendue ce soir peu avant à 21h00, mais quelque soit la formule, seule compte la vérité d’un terrain et c’est à la fin du bal que l’on paye les musiciens quand s’achève, souhaitons-le brillamment, le récital européen des gardiens.

News Feeds
Rejoins la communauté
Articles récents
Si tu souhaites recevoir du contenu exclusif, souscris à ma newsletter :
Haut de la page
Partages