Analyse réalisée par Thierry Barnerat, expert goalkeeper & vidéo-analyste personnel de Thibaut Courtois.
Six jours après un match aller exceptionnel qui a vu les deux équipes se séparer sur le score de 3 buts partout, l’Inter Milan accueillait le FC Barcelone ce mardi soir à Giuseppe Meazza pour une place en finale de la ligue des champions.
Pas de surprise dans les buts pour cette demi-finale retour, puisque Yann Sommer et Wojciech Szczesny étaient bien titulaires au coup d’envoi malgré le retour de Ter Stegen dans les buts du FC Barcelone le week-end passé en championnat.
À l’issue d’un match encore une fois fabuleux, c’est l’Inter Milan qui se qualifie en l’emportant 4 buts à 3 après prolongation dans une rencontre pleine de rebondissements. Lautaro Martinez (21e) et Hakan Çalhanoğlu, sur penalty (45e+3), avaient permis au club lombard de prendre les devants avant qu’Eric Garcia (54e) et Dani Olmo (60e) n’égalisent. Raphinha donnait ensuite l’avantage au Barça pour la première fois dans cette double confrontation la 87e, mais Acerbi (90e+3) remettait les équipes à égalité, forçant une prolongation durant laquelle Frattesi (99e) marquait le but de la victoire et de la qualification pour les hommes d’Inzaghi.
Côté gardiens, Yann Sommer s’est montré plusieurs fois décisif tandis que Szczesny n’a pu que constater les dégâts. Analyse.
Décisif : 4 fois / Responsable : 0 fois
14e min. : Yamal est trop axé pour trouver un angle de profondeur et frappe plein axe, simplifiant pleinement l’arrêt de Sommer.
49e min. : En restant sur ses appuis, Sommer responsabilise son défenseur, maintient la supériorité numérique défensive et empêche Yamal d’être dangereux.
54e min. : BUT POUR LE FC BARCELONE (2-1). Sur un centre de Gerard Martin, Garcia, esseulé, reprend le ballon de volée à 12m du but. Le ballon vient se loger dans la lucarne opposée. Rien à faire pour Sommer.
57e min. : Suite à un contre barcelonais joué à 3 contre deux, Éric Garcia est servi devant le but. Sommer anticipe la frappe et réalise un arrêt certes spectaculaire, mais pas si compliqué en réalité. Décisif néanmoins.
60e min. : BUT POUR LE FC BARCELONE (2-2). Gerard Martin adresse un centre au second poteau que Dani Olmo, à 5m, reprend de la tête bout portant. Sommer ne peut que s’avouer battu.
77e min. : L’angle de profondeur n’était pas ouvert car Yamal était dans une position trop axée, mais sa frappe enroulée oblige Sommer à réaliser un step suivi d’une exceptionnelle poussée afin de dévier le ballon hors du cadre. Décisif.
88e min. : BUT POUR LE FC BARCELONE (2-3). Raphinha décroche une frappe qui va tout droit sur le visage de Sommer qui n’ouvre pas assez ses mains pour pouvoir, des paumes de mains, dévier le ballon hors de portée des attaquants barcelonais. Raphinha récupère le ballon et le loge dans le petit filet opposé.
95e min. : Yamal, à 7m de Sommer qui reste fort sur ses appuis, décroche une frappe rapide mais bien trop axée.
113e min. : Yamal ouvre son pied gauche pour chercher le deuxième poteau, mais Sommer réalise un arrêt héroïque en se détendant de tout son long et déviant le ballon en corner. Décisif.
116e min. : Frappe de Yamal sur le côté droit à mi-hauteur, ce qui facilite la tâche de Sommer, à nouveau décisif.
118e min. : Corner rentrant de Raphinha que Sommer doit dévier directement en corner.
Décisif : 2 fois / Responsable : 0 fois
30e min. : Corner rentrant avec de la hauteur, Sommer dégage le ballon des deux poings. Décisif.
31e min. : Sur sur centre de Gerard Martin qui trouve son apogée à 6m du but, Sommer s’impose aux poings.
96e min. : Sommer anticipe extrêmement bien un ballon dans la petite profondeur et, grâce à un plongeon offensif à propos, se saisit du ballon coupant ainsi tout élan offensif des barcelonais. Décisif.
105e min. : Centre qui est une aubaine pour Sommer qui peut se saisir du ballon sans aucune difficulté.
107e min. : Sommer dévie du bout des doigts un centre venu de sa gauche.
115e min. : Corner sans difficulté pour Sommer, qui s’impose dans les airs.
Yann Sommer a eu peu de sollicitations et a joué intelligemment tout au long de la partie. À noter, à la 4e minute, une relance longue réalisée avec rapidité en raison d’une pression active causée par la position d’un bloc bas. Par ailleurs, Sommer réalise une relance de 70m au départ de l’action menant au 4e but italien.
Décisif : 0 fois / Responsable : 0 fois
20e min. : Reprise en demi-volée de Barella des 14m sur Szczesny, qui doit juste être solide sur ses appuis pour dévier le ballon.
21e min. : BUT POUR L’INTER MILAN (1-0). Szczesny ne peut que rendre les armes sur un 2 contre 1 d’école mené par Dumfries et conclu par Martinez.
45e+1 min. : BUT POUR L’INTER MILAN (1-0). Penalty sifflé par Monsieur Marciniak avec l’aide du VAR. Hakan Çalhanoğlu ne se fait pas prier et frappe croisé, prenant Szczesny, parti sur sa gauche, à contre-pied.
56e min. : Nouvelle reprise en demi-volée de Barella, à 13m, qui termine directement sur les paumes de mains de Szczesny.
90e+3 min. : BUT POUR L’INTER MILAN (3-3). Dumfries récupère le ballon et centre pour Acerbi dont la reprise directe au premier poteau se loge sous la transversale. Une action limpide et un arrêt impossible pour Szczesny.
99e min. : BUT POUR L’INTER MILAN (4-3). Marcus Thuram résiste à la pression et sert Taremi qui trouve Frattesi à 8m du but. Ce dernier trouve le petit filet opposé d’une frappe chirurgicale de l’intérieur du pied gauche. Szczesny ne peut que regarder le ballon franchir la ligne, impuissant.
109e min. : Sur une frappe de Frattesi à 20m depuis l’axe qui prend la direction de son poteau droit, Szczesny dévie le ballon en corner grâce à une bonne poussée de sa jambe droite.
Décisif : 0 fois / Responsable : 0 fois
86e min. : Szczesny sort de sa surface et intervient à propos devant Thuram, à 25m de sa ligne.
Wojciech Szczesny n’a été que très peu sollicité dans ce domaine durant la rencontre.
Quel match de Yann Sommer encore une fois ! Le gardien de l’Inter Milan est incontestablement un des artisans de la victoire et de la qualification des Nerazzuri. Décisif à quatre reprises dans la défense de son but, deux fois dans la défense de l’espace, précieux dans le jeu offensif, il a tenu la barre contre vents et marées, enclenchant même l’action décisive d’une relance de 70m à la 99e minute. L’ancien gardien du Bayern Munich retrouvera donc l’Allianz Arena le 31 mai, un stade qu’il connaît bien pour y avoir été sacré champion d’Allemagne il y a deux ans et où il pourrait glaner un nouveau trophée dans sa carrière, continental cette fois.
À l’autre bout du terrain, Szczesny n’a rien à se reprocher. Peu mis à contribution, jamais en situation d’être décisif, il n’a pu que constater les dégâts et voit son rêve de soulever la coupe aux grandes oreilles s’envoler, lui qui était sorti de sa retraite en début de saison pour suppléer Ter Stegen, blessé, dans les buts barcelonais.