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7 July 2017


Le club du Torino officialisait la semaine dernière l’arrivée de Salvatore Sirigu (30 ans). Devenu indésirable au sein du Paris SG, l’ancien international italien s’est étonné du traitement infligé par les dirigeants parisiens. Le gardien s’est exprimé dans les colonnes de L’Équipe afin de revenir sur cette dernière expérience amer qu’il a vécu dans le club la capitale.

Interrogé sur les conditions de son départ, Le portier italien paraît notamment marqué par le choix des dirigeants de ne pas avoir été honnête avec lui : “C’est toujours difficile de partir, encore plus comme ça. Je suis affecté de m’en aller ainsi, ce n’est pas mon choix. Comme je l’ai déjà dit aux dirigeants : ”si vous voulez que je reste même pour dépanner ok, j’ai encore un an de contrat. Sinon, on trouve une solution, au moins on se parle, c’est important”. Mais les choses n’ont pas été claires. On a appelé mon agent pour lui dire que je devais dégager, sans plus de discussions […] il y a juste eu un manque de respect du PSG. C’est la façon dont cela s’est passé qui me gêne et me chagrine. Je ne demandais rien de spécial, seulement que l’on me respecte. Il ne s’agit même pas de savoir si c’est juste ou injuste mais certaines personnes se sont mal comportées avec moi […]. Je ne veux pas polémiquer mais chacun doit prendre des décisions et assumer ses responsabilités. C’est comme dans la vie, quand on quitte quelqu’un, il faut être juste. Surtout avec quelqu’un présent depuis cinq ans, six même avec la saison passée où j’ai été prêté. Cela m’a un peu déçu.”

Salvatore Sirigu se dit particulièrement déçu du manque de reconnaissance dont il a été victime : “J’ai toujours fermé ma gueule. Pour me dire que je devais quitter le club après six ans, j’aurais aimé que ce soit quelqu’un d’autre qu’Antero Henrique (le nouveau directeur sportif), qui ne m’a pas connu au PSG, qui me le dise.[…]. J’ai disputé 190 matches pour ce club, remporté 12 trophées. Je pense que j’aurais mérité autre chose […].Tout ceci m’a fait du mal, j’ai été traité comme un jeune de la CFA à qui on dit de partir […]. Le PSG m’a donné beaucoup et j’ai essayé de lui rendre beaucoup en échange. Cette sortie m’a fait souffrir, je suis sensible sur certaines choses. On peut juger le gardien, et avoir des avis différents sur mon niveau, notamment vous les journalistes. Mais l’aspect humain est plus important que le sportif.”

Notamment passé par le FC Séville et Osasuna, Sirigu semble avoir un avis plus controversé sur ses 2 derniers prêts : “J’ai été à Osasuna pour me retrouver, ce club m’a offert beaucoup. Il m’a redonné l’envie de m’entraîner, de jouer, d’avoir la perspective de disputer des matches en fin de semaine. Je me suis dit : ”je ne suis pas mort” et j’ai pu faire de bonnes prestations. Je me suis senti encore vivant et c’est grâce à Osasuna que j’ai pu signer au Torino […]. Séville, ça a été dur aussi. J’ai eu des bonnes sensations au début mais il y avait un gardien qui a réussi de bonnes performances. J’ai compris que je ne jouerai pas et ça m’a énervé. Je n’étais plus moi-même là-bas, je n’étais même plus un joueur de foot.”

Désormais portier du Torino, il confie tout de même s’être épanoui dans la ville parisienne et ne retiendra que le meilleur : “Paris, j’adore, ça me manquera beaucoup, notamment les amis, les promenades sur les Champs-Élysées, sous la Tour Eiffel, les monuments. C’est une ville fantastique. Je ne parlais pas beaucoup dans les médias, mais je garde en mémoire ces rencontres avec des inconnus qui m’arrêtaient quand je promenais mon chien au parc ou que je faisais mes courses. C’est avec eux que j’ai parlé. J’ai aimé ces moments […]. Je me souviendrai aussi du groupe de joueurs qui était exceptionnel. Franchement, c’est difficile de trouver ça.”

Photo de couverture : Orange Sport

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