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8 March 2017


Après une année de trime, Kevin Trapp semble enfin prendre son envol. Il aura fallu pour cela un an de performances moyennes et d’attentes insatisfaites, alors qu’il bénéficiait de toute la confiance de Laurent Blanc. L’ancien portier et ancien capitaine de Francfort, arrivé en jeune pousse talentueuse qui allait exploser au milieu des stars du PSG, nous a bien fait patienter. Pourtant, il avait tous les voyants au vert pour s’imposer à son arrivée. Comme un comble, il lui a fallu l’arrivée d’Aréola et un changement de coach qui le désavantageait pourtant, pour enfin confirmer. Retour sur une trajectoire originale, qui nous mène jusqu’à ce mercredi 8 mars, date où le PSG passera peut-être dans une autre dimension, et Trapp aussi.

 

Le 8 juillet 2015, Trapp rejoint le PSG pour la modique somme de 10 millions d’euros. Un transfert important pour le PSG, qui fait venir celui qui est alors vu comme le successeur de Neuer. C’est surtout le potentiel du jeune gardien allemand qui fascine, lui qui a affiché toutes ses qualités lors de ses années à l’Eintracht Francfort. Ainsi, Trapp arrive avec toutes les cartes en main, et une place de titulaire assurée au début de la saison, tout pour que le Kaiser commence son règne donc.

Mais il n’en est rien. Trapp déçoit, Trapp est méconnaissable. À Bordeaux déjà, le jeune portier inquiète. Une faute de main d’abord sur corner, qui offre l’égalisation aux bordelais, puis encore une faute, cette fois sur une relance où il tarde et se fait chiper le ballon par Khazri. Dès lors, le gardien allemand doute, et enchaîne les performances en dents de scie. Un bon match contre l’OM où il arrête un pénalty à 2-1 et sécurise les 3 points, mais également une énorme boulette au Bernabeu contre le Real, où il sort s’aventurer loin de sa ligne, ce qui fera perdre le match et la 1ère place du groupe au PSG. Quelques mois plus tard, il récidivera avec une faute de main face à l’OL, sans conséquence cette fois.

Une régularité qui semblait retrouvée en fin de saison, avec beaucoup moins d’erreurs et une bien meilleure intégration dans le jeu parisien, où le jeu au pied de l’Allemand est primordial. Cela laissait entendre une meilleure passe pour le portier dès la saison prochaine. Mais voilà, l’arrivée de Unai Emery chamboule tout. L’ibère ramène dans ses bagages Alphonse Areola, dont la saison à Villareal impressionne. Alors que le technicien espagnol s’apprête à laisser Areola dans les cages pour débuter la saison (face à Lyon au Trophée des Champions), le spleen de Trapp fait changer d’avis Emery et il laisse ainsi le début de saison à l’allemand. Mais alors que se profile le premier match important de la saison face à Arsenal, Areola prend la place de titulaire dans les buts parisiens, et voilà Trapp relégué sur le banc.

Mais Areola, après de bons débuts, ne convainc pas non plus, et Trapp saisit parfaitement sa chance. Relancé comme titulaire depuis maintenant 7 matchs de championnat (il en rate 2 pour cause de blessure), le portier allemand impressionne enfin. Aisance technique, sérénité, décisif, c’est simple, il n’a pas concédé un seul but lors de ses 7 derniers matchs en Ligue 1, et son match contre Monaco, match décisif, conforte sa place de titulaire puisque Areola – après son entrée en jeu – se troue sur le but monégasque.

Un renouveau certain du gardien allemand, qui nous montre enfin toutes ses qualités, et une sérénité retrouvée dans les grandes affiches.  Depuis le début de la saison, c’est 10 clean sheets en 14 matches. Tout simplement remarquable. Mieux, contre le Barca et la MSN, il garde sa cage inviolée, avec un arrêt décisif à 1-0 qui change le cours du match. Avec 84,4% de passes réussies sur ce match, Trapp s’est montré royal, et confirme sa bonne forme, lui qui déclarait avant le match que c’était la meilleure période de sa carrière.

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Kevin Trapp qui exulte – Source Youtube

Le Kaiser devra confirmer pour ce match retour dont il se méfie : « On doit oublier ce score de l’aller car il ne faut pas se contenter de défendre. Nous devons plutôt pratiquer notre jeu et attaquer. Avec son trio d’attaquants, il faudra être costauds dans la tête et dans le jeu, surtout s’ils parviennent à inscrire un but rapidement. ». Performance royale exigée donc.

Source de l’image de l’article : Youtube.

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