A l’heure où la gestion du cas Donnarumma, mis à l’écart depuis l’arrivée de Lucas Chevalier, suscite de nombreux débats, comment ne pas s’insurger face au procès orchestré contre le PSG et son entraîneur Luis Enrique ? Le technicien asturien est un artiste, un créateur, et peu sont les entraîneurs de ce type à travers le monde. Ils sont exceptionnels car grâce à leur génie, le football est en perpétuelle évolution, en perpétuelle progression. L’éviction de Donnarumma ne répond qu’à une suite logique, une logique tactique.
Au fil de la saison passée, Luis Enrique a dû faire des concessions offensives à cause du profil de Gianluigi Donnarumma.
Il s’est adapté pour permettre à son équipe de remporter tous les titres nationaux (Ligue 1, Coupe de France, Trophée des Champions), ainsi que la première Ligue des Champions de l’histoire du club (5-0 face à l’Inter Milan), démontrant par la même sa grande intelligence émotionnelle, mais un artiste doit pouvoir s’exprimer à 100%. S’il veut poursuivre la progression de son équipe et la mener vers d’autres sommets, la situation ne peut plus ainsi continuer, qu’importe si le portier italien a joué un grand rôle dans la victoire continentale du PSG.
Luis Enrique, l’artiste, a besoin de onze joueurs offensifs pour réaliser son œuvre. Or, comme l’illustrent par exemple les deux matchs face à Arsenal en demi-finale de la Ligue des Champions l’année passée durant lesquels Donnarumma n’a joué court qu’un total de 7 ballons en phase de construction, Luis Enrique a dû modifier ses intentions offensives pour ne pas mettre en danger son gardien de but, et par extension son équipe. Mais cela a trop duré, Luis Enrique a tranché : Donnarumma, c’est terminé.
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Article réalisé par Thierry Barnerat, expert goalkeeper.