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1 July 2017


Louis Nicollin s’en est allé, le charismatique président du MHSC est décédé jeudi dernier à l’âge de 74 ans suite à un malaise cardiaque. Une disparition d’une figure emblématique du football français qui laissera des traces indélébiles dans la mémoire de ceux qui ont pu le côtoyer au quotidien dont le gardien Laurent Pionnier.

Le portier héraultais s’est confié dans les colonnes de L’Équipe afin de revenir sur cette tragédie : “Ce qui est arrivé, c’est tragique. C’est la figure emblématique du club. J’ai perdu beaucoup plus qu’un président. J’étais incapable d’en parler jeudi, d’exprimer quoi que ce soit. C’est dur, très très dur. La vie continue mais parfois on se demande si c’est réel. Quand tu as une telle aura et que tu prends une telle place et que tu t’en vas, ça laisse un énorme vide. On ne verra plus cette présence physique sur le banc, dans le vestiaire, on ne verra plus sa silhouette arriver à l’improviste à l’entraînement, avoir le petit mot pour ta famille, et ça… C’est une grosse perte. Pour ses fils, sa femme, pour nous, c’est douloureux. Et puis ce n’est pas seulement le président du club de foot, il emploie 5 000 personnes.”

Le natif de Bagnols-sur-Cèze explique notamment sa réaction lorsqu’il a appris la décès de son président : “On a eu un entraînement jeudi après-midi. On a eu des échos sur un malaise, mais ce n’est qu’après l’entraînement qu’on a appris la terrible nouvelle. Pff… Rien que d’en parler… Cette nouvelle… C’est le boss. Tout le monde est touché. Tu lis l’inquiétude sur tous les visages jusqu’à la terrible confirmation. Tu échanges des regards, et puis chacun rentre chez lui. Tu subis. J’ai ressenti le besoin d’y aller. J’ai passé une bonne partie de la nuit à Nîmes. Je suis resté sur le parking de l’hôpital. Ça peut sembler bizarre, mais j’avais besoin d’y être, d’être à côté. Je me suis ressassé mes vingt ans.”

Laurent Pionnier est tout de même revenu sur la personnalité à part qu’incarnait Nicollin : “C’est quelqu’un pour qui tu as envie de tout donner. Je me souviens d’un match contre Sedan, quand on était en L 2. À la mi-temps, il pleurait. Il disait : “Mais vous n’allez pas me tuer ma Paillade…” On était dans les bas-fonds, on l’avait senti touché. Il savait aussi taper du poing sur la table, évidemment, il pouvait être excessif, mais dans tout, dans l’amour et la générosité aussi. Les fêtes foraines pour les enfants chez lui… Et puis il y a eu la fierté d’être champion de France (2012) pour lui. Tu voyais dans ses yeux ce que ça représentait. Avec ce dernier match à Auxerre pour le titre. On avait des bombes pour se colorer les cheveux. Il ne voulait pas le soir même, mais il avait dit O.K. pour le lendemain. C’est son coiffeur qui s’y était collé, pour que ça parte rapidement quand même… Et on se souvient pour toujours de cette image avec les cheveux colorés.”

Enfin, le numéro 2 montpellierain s’est exprimé sur l’après Nicollin : “Il faut continuer à vivre avec. À honorer sa mémoire sur le terrain avec les valeurs de la Paillade. Il faut faire perdurer tout ça. Laurent (Nicollin) est dans la continuité, il connaît les rouages. La famille est soudée et le restera.”

Photo de couverture : Midi Libre

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